Arnaud Roiné

Franck Viel, un curé ordinaire.

Le père Franck Viel est prêtre dans la paroisse de Saint-Melaine. Epaulé par son équipe paroissiale, il tente de faire vivre sa communauté de fidèles dans un monde de plus en plus laïc.

300 catholiques pratiquant pour une paroisse qui compte 16 000 âmes. Le père Franck Viel pourrait se sentir cerné mais « non, pas du tout ! Bien au contraire, j’ai de la chance, 300 c’est beaucoup plus que dans bien d’autres paroisses. » Installé à la table de sa cuisine recouverte d’une nappe en vichy rouge, son col romain serti dans l’encolure de son pull camionneur, il attend une des nombreuses visites du jour. Ce Mayennais de 47 ans est le dernier d’une famille de huit enfants, « même pour l’époque c’était une très grande famille ! ». Les cheveux poivre et sel, ses petites lunettes rondes qui encerclent des yeux habitués au sourire, ce fils d’agriculteurs avoue timidement « c’est sans doute ma maman qui m’a transmis la foi ». Son goût pour la guitare et les chants lui ont fait garder le lien avec l’église. « Ma volonté de devenir prêtre est devenue consciente pendant mes études à Nantes, j’avais évidemment des doutes, mais en voyant vivre l’aumônier des étudiants j’ai eu envie de faire comme lui. » Ordonné prêtre en 2001 son désir est de revenir en Mayenne. Il commence par la ville de Mayenne puis L’Huisserie avant de s’installer dans la paroisse de Saint-Melaine. « Avant la norme c’était un village, un clocher, un prêtre » mais avec la baisse du nombre de prêtres il a fallu modifier les paroisses « il y a une vingtaine d’années ». Celle du père Franck englobe six églises, de Louverné à Soulgé-sur-Ouette en passant par Bonchamps-lès-Laval où il vit dans une maison louée à la ville. Franck Viel l’affirme de sa voix douce : « Il y a assez de prêtres pour les pratiquants, le problème ce sont les rites sociaux qui sont pratiqués majoritairement pour des gens qui ont une distance vis-à-vis de la foi ». Ces « rites » ce sont les 100 baptêmes, la vingtaine de mariages et les 70 sépultures par an environ pour lesquels les habitants de la paroisse font appel à lui par habitude ou par tradition familiale. Il faut ajouter les différents temps de préparations collectifs ou individuels auxquels le père Franck ne déroge pas. Il constate malgré tout « que ce monde-là est en train de mourir. On est à un passage. »

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Un curé ordinaire
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