Ma Mijot est un restaurant atypique. Installé en périphérie de Laval, en Mayenne, il propose des produits bio et écoresponsables. Rien de révolutionnaire à priori. Mais Ma Mijot c’est aussi un maraichage, bio lui aussi, situé à quelques kilomètres du restaurant. La production est essentiellement destinée au restaurant et à la vente directe à la ferme ou au restaurant.
L’idée de départ était d’étendre le champ d’action d’une entreprise solidaire implantée dans le département. Maine Ateliers emploi principalement des personnes en difficulté avec le monde du travail. Personnes en situation de handicap, physique ou mental, problèmes psychiatriques.
Lorsque Régis DAVID, le maraicher, est venu voir Delphine Pellerin, la directrice de Maine Atelier, pour lui proposer un projet de maraichage bio, elle lui a répondu « banco » illico. Sauf qu’il y avait un hic ! Pour un maraicher il est normal de prévoir 20% de pertes sur la production. Inconcevable pour Delphine qui voulait que ce projet porte des valeurs essentielles elles : donner du sens à l’alimentation de chacun, contribuer le plus possible à la réduction des déchets, préserver la Terre. C’est comme ça qu’est venue l’idée du restaurant puis de la conserverie.
Quelques années après l’ouverture du restaurant, le projet est devenu réalité. Sept hectares de maraichage bio à la ferme de la Grille à Gorron, en Mayenne. Un restaurant et ses trente couverts aux portes de la ville de Laval, un marché bio à la ferme et sur le parking du restaurant. Une conserverie qui recycle les légumes invendables qu’ils soient produits par Ma Mijot ou par d’autres maraichers. Cette aventure emploi 14 personnes dont 80% sont des personnes sensibles.
Et l’initiative ne s’arrête pas là puisque Ma Mijot propose aussi les productions d’artisans, d’éleveurs et de producteurs qui partagent les mêmes valeurs qu’eux.