Pôle de santé mentale de Mayenne
Christelle est ergothérapeute depuis deux ans. Une réorientation assumée après avoir exercé comme infirmière pendant 16 ans : « La psychiatrie change. On est beaucoup dans l’administratif, dans la traçabilité, il faut que ça rentre dans les cases, mais en psychiatrie il n’y a rien qui rentre dans les cases. C’est un peu pour ça que je ne suis plus infirmière… Un ergo c’est un soignant qui travaille à sa propre inutilité. Si le patient finit par ne plus avoir besoin de nous, c’est que nous avons réussi à lui faire développer des compétences pour pouvoir être dans la société. En santé mentale, on fait en sorte que le patient soit au maximum à l’extérieur de l’hôpital tout en lui disant qu’il a le droit d’aller moins bien, que c’est permis d’y retourner si le besoin s’en fait sentir. L’ergothérapie permet de faire prendre conscience que le patient peut faire des choses par lui-même. Et s’il le reproduit à l’extérieur, avec ses proches, c’est gagné. »