Docteur Hervé GRANIER,
Médecin en chef du centre de traitement des soignants (CTS), le 14 mars 2015. « Au CTS, la première étape est d’évaluer le profil au plan clinique et biologique avec l'aide du laboratoire, et de mettre en place des traitements symptomatiques qui sont à la fois très protocolisés mais individualisés, car les symptômes n'apparaissent pas de la même manière d'un individu à l'autre. C'est une maladie qui fait mal, mal partout, à la tête, aux muscles, au ventre et aux articulations. Les patients, il faut tous les ré-hydrater, les re-nutrire, parce qu'ils maigrissent vite, ce qui impacte le rein qu'il faut protéger absolument. En plus de la douleur physique, ce virus épuise psychologiquement. Il faut booster et coacher les patients qui ont peur pour leur vie et peur de la stigmatisation. Ils connaissent tout de la maladie, ils savent qu'il y a un cap à passer et on les aide à passer l'orage immunologique qui dure environ une semaine.... ….Les soins prodigués sont simples en soi mais c'est leur mise en oeuvre qui est complexe. Ils doivent être continus mais se font en discontinu. L'intervention d'un trinôme de soignants (composé d’un médecin, d’un infirmier et d’un aide-soignant) ne doit pas dépasser une heure compte tenu des contraintes liées au port de la tenue de protection. Il faut que ce soit préparé et organisé de manière très précise pour qu'il n'y ait ni oubli, ni précipitation. Le soignant doit travailler tout en se protégeant, c'est la biosécurité qui prime. »

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Docteur Hervé GRANIER,
Médecin en chef du centre de traitement des soignants (CTS), le 14 mars 2015.
« Au CTS, la première ét...