Dans la salle commune du Pavillon 4, Marie-Pierre tente d'apaiser une patiente angoissée. L'infirmière de secteur psychiatrique revendique presque 40 années de soins en santé mentale : «je suis tombée dedans quand j'étais toute petite. Ma maman, cadre en psychiatrie, invitait des patients au repas dominical.» Quelques années plus tard, elle trouve sa place naturellement après un job d'été à l’hôpital psychiatrique de Mayenne. Elle avoue volontiers : «l'aigü ça a toujours été mon truc. Moi j'aime quand ils sont mal. Je les aime comme ça les gens, quand je peux être là à leurs côtés, essayer de les apaiser dans leurs troubles, dans leurs maladies. Essayer de trouver le mot qui va faire dégonfler le soufflé.»